jeudi 6 janvier 2011

Blog title...Cancer et fin de vie : parfois, mieux vaut ne pas traiter pour ne pas nuire

Savoir ne pas traiter par chimiothérapie cytotoxique est parfois la meilleure solution pour les patients.

Une étude britannique originale a exploité les données concernant les traitements, les effets indésirables et le décès de 600 patients cancéreux traités par anticancéreux cytotoxique, dont le décès était survenu dans les 30 jours suivant la cure de chimiothérapie.

La très grande majorité des patients avaient été traités sans but curatif. La chimiothérapie cytotoxique est apparue avoir causé ou accéléré le décès chez environ un quart des patients.

40 % des patients ont subi un effet indésirable grave ayant parfois entraîné une hospitalisation. Près d’un quart des patients étaient en mauvais état général au moment de commencer le traitement.

En somme, quand un cancer est à un stade avancé, un traitement par chimiothérapie cytotoxique est parfois à l’origine d’effets indésirables graves qui vont altérer la qualité de vie du patient, voire provoquer ou accélérer son décès.

Idéalement, la difficile décision de traiter est à prendre collectivement par les médecins, l’équipe soignante et le patient, après discussion de toutes les options. Cependant, à l’initiative du médecin, à la demande des patients ou de leur entourage, la décision de traiter est parfois prise afin de "faire quelque chose", de "ne pas laisser tomber".

Cette étude montre que savoir ne pas traiter est parfois la meilleure solution pour le patient. Une information utile à connaître pour prendre la meilleure décision possible.

©Prescrire 1er janvier 2011

"Savoir ne pas traiter par chimiothérapie anticancéreuse en fin de vie" Rev Prescrire 2011 ; 31 (327) : 24-25. (pdf, réservé aux abonnés)




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